L'inconnue tout droit venue de la mer {feat Pearl Blue}

Pearl Blue et HurricaneRP

Ce matin-là n'était pas des plus joyeux pour Hurricane, déjà à cause de la nuit mouvementée qui avait été animé par de nombreux orages secs ; ainsi la plus-part des chevaux avaient pris peur et s'étaient mis à bouger dans tous les sens, à hennir de peur, à piétiner, à bousculer leurs voisins et l'alezan lui faisait partis des calmes, il était donc resté couché et avait attendu que cela se passe, mais évidemment il s'était fait piétiner, ce qui l'avait mis en colère… Bref ce n'était pas la meilleure nuit qu'il est passé au fort. Il était donc d'humeur massacrante et pour une fois, le cuivré boudait même sa ration, enfin quand un cheval essaya de s'approcher de lui, Hurri' tourna la croupe et préféra faire face au mur que discuter avec son compagnon.

Très vite un homme plutôt bourrin arriva en portant le harnachement de l'étalon. Celui-ci aurait dû être content, en effet cela faisait plus d'un mois qu'il n'avait pas été sorti, mais celui-ci préféra s'entêter à rester tête au mur. L'homme regarda l'étalon ; il le connaissait et l'emmenait souvent en balade, à vrai dire c'était même lui qui exerçait toutes les balades du cuivré et cela l'étonnait que l'étalon ne le regardait pas, il se dit alors que le cheval devait être de mauvaise humeur et sans réfléchir plus il posa le tapis, la selle sur le dos du cheval et lui mit le filet.

Quelques minutes plus tard, le couple sortait du fort, l'homme dirigeait le cheval en direction de la plage des vents. Le cuivré aurais dû apprécier cette balade au pas, cette balade tranquille mais celui-ci trouva quelque chose à redire ;  la balade était trop lente. Cependant, si l'homme qui se prénommait Butch aurait voulu accélérer, le cheval aurait trouvé la balade trop rapide… Le cheval traînait donc des quatre sabots et se prenait tous les petits cailloux dans les sabots, cela ne faisait pas mal certes, mais pour un cheval grognon comme Hurricane tout était prétexte à grogner. Quand celui-ci voulu montrer son mécontentement en soufflant, l'homme l'arrêta et descendit de sa monture, il lui parla alors et quand tout ce cirque fut fini l'homme donna une petite tape sur la croupe du cheval lui signifiant ainsi qu’il pouvait gambader un peu mais qu’il devrait vite revenir le voir.

Hurricane savait qu'il devait se dépêcher, car l'homme peut très vite revenir sur ces décisions, il prit alors un galop énergique et s'arrêta à bonne distance de l'homme. Il profita de ce moment de tête-à-tête avec la mer, les sabots dans le sable froid, sans cheval pour l'importuné. Il ferma les yeux et entra ces pattes dans l'eau :
« - C'est trop froid »

S'exclama-t-il aussitôt, dans un ton pas vraiment agréable. Il recula doucement et tourna la tête il vit alors un cheval arrivé, avancer vers lui. Il commença donc à avancer un peu vers l'autre cheval tout en pensant que celui-ci allait gâcher sa matinée. Puis sur un ton grognon il lâcha enfin ses quelques mots :
 
« Bonjour, que me vaut votre venue ? »      
 

Pearl Blue et HurricaneRP

- Oh, bonjour ! avait-elle répondu, Je...je me promenais et..je n'avais pas fait attention, pardon.Vous venez souvent ici ?»

L'étalon borgne avait toujours l'œil rivé sur le rivage il fut alors surpris d'entendre une voix féminine, très vite il tourna la tête pour mieux voir son interlocuteur, qui était posté là, non loin de lui. Il regarda alors la jument, sa robe était aussi blanche que l'écume de la mer agitée et ses yeux eux aussi bleu que le large. Ses crins étaient légèrement ondulés comme des vagues ; Hurricane voyait en cette jument la réincarnation de la mer sur patte. Il retourna la tête et hésita entre répondre ou tourner le dos à cette jument finalement, il décida de ne pas bouger et donna une réponse maigre constitué de ces quelques mots :

« - Oui enfin pendant mes balades annuelles »

Il souffla, mécontent, puis il prononça enfin ces quelques mots de politesses, ceux que l’on échange au début d’une banale conversation :  

« Je me prénomme Hurricane et vous? »
 
Il se renfrogna et il se remit alors face à la mer, essayant de comprendre comment la mer tantôt agité pouvais devenir, en si peu de temps un endroit calme et reposant. Il attendit patiemment la réponse de la jument tout en gardant son air renfermé.  

Pearl Blue et HurricaneRP

« - Mon nom est Pearl Blue. Ravie de faire votre connaissance. »

Ainsi notre cuivré appris son nom. Un silence qui apparut éternel s'abattit, puis la jument blanche repris :

«- La mer est calme aujourd'hui... Ce lieu me fascine, pas vous ? »

L'alezan hocha silencieusement la tête, puis il fixa la sauvage. Il planta son regard, enfin le regard de son seul œil valide, dans celui de la dénommer Pearl Blue. Il resta longtemps plonger dans son regard comme aspirer, puis tout en continuant à la fixer ainsi, il prit la parole :

« - Effectivement ce lieu d'habitude calme est agréable, paisible et reposant. Le bruit des vagues hante mes plus beaux rêves ».

L'étalon avait enfin employé un ton un peu plus amical ; il détourna le regard vers la mer, qui semblait elle aussi s'éveiller. Les quelques vagues prenaient de plus en plus d'ampleurs, amplifiant le doux son que produisent les vagues en déferlants. Hurricane absorbé par ce spectacle, laissa cette phrase lui échapper :

« - Tu sais les plages sont les seuls lieux que la mémoire ne peux salir »

Le cuivré avait lâché cette phrase d'une voix pensive. Il s'ébroua puis plissa les yeux, il se tourna cette fois-ci de façon à ce que la jument ce retrouve en face de lui. Impatiemment il tapa du sabot, dans l'attente de la réponse qu'elle allait donner.

Pearl Blue et HurricaneRP

  « - Je crois que cela dépends de chacun. La plage est un endroit reposant, accueillant et magnifique. Elle éveil chez beaucoup d'entre nous un sentiment de liberté, on y passe de très bon moment parfois inoubliable. Mais chez d'autre il y a l'insécurité. Certain ont peur de l'immensité de l'océan, de l'horizon infini et ses vagues qui nous emporte. On peut aimer la plage, comme on peut en avoir peur. Je crois que c'est pour ça que je l'aime autant. Elle ne laisse personnes indifférents»

L'étalon hocha la tête en guise de réponse puis redressa l'encolure. Il en profita pour remettre ses oreilles en avant, signe qu'il était désormais plus disponible, mais gardait tout de même ce petit air ronchon. A vrai dire la jument l'intriguait beaucoup. Elle avait l'air si calme, si reposée et encore plus incroyable : elle avait l'air de le comprendre… Cette remarque qu'il se fit, le fit sourire. Il retourna son attention vers la belle jument qui se dressait devant lui. Enfin il se décontracta, en tout cas un petit peu. Puis le cuivré prit la parole :

«  Au fait, je ne vous ai même pas demandée, mais que faites-vous ici sur cette plage, à une si bonne heure du matin ? »

L'alezan prit un air songeur puis reprit :

« Vivez-vous donc seul ? »

Hurricane était piqué par la curiosité, il voulait en savoir plus sur cette jument. Si elle vivait vraiment tout seul de ces temps-là c'était vraiment courageux. Hurricane lui savait qu'il ne serait jamais tout seul, non par la peur où par le manque de courage, mais tout simplement à cause de la solitude, qui ronge votre âme, tel un charognard. Il était nonchalant, cela était sûr, mais tout de même  pas insociable ; lui avait besoin de parler, de s'exprimer.    

Pearl Blue et HurricaneRP

« - Si je me promène sur cette plage en si bonne heure du matin, c'est parce que c'est le seul lieu qui vit, qui a toute heure de la journée s'agite. Et puis, cela fait travailler mais 4 sens encore fonctionnel.»

Le visage de Pearl Blue s'assombrit, l'émotion devait la prendre de court, enfin surtout la tristesse, qui désormais voilait ses yeux. Pourtant, sa phrase s'acheva sur une touche d'humour, comme si elle plaisantait, tout de fois doucement, sur son sort, d'ailleurs Hurricane crut même entendre un petit rire perçant provenant de son interlocutrice. Celle-ci reprit :

« - Je suis solitaire. Je me promène. J'ai des amis, quelques-uns mais je ne les vois pas tous les jours. Si tu veux savoir, parfois ça me coûte d'être seule comme ça. On a tous besoin de compagnie et je t'avoue qu'il m'arrive de m'ennuyer. M'enfin, je ne me plains pas, je ne suis pas très doué côté relationnel. Et toi, tu as de la compagnie là où tu es ? »

L'alezan écarquilla les yeux quand la blanche prononça son dernier mot. Celui-ci réfléchit et donna rapidement sa réponse :

« Oui je comprends, enfin j'imagine la solitude est le pire sentiment que l'on puisse ressentir, enfin pour moi. Pour dire je préfère vivre avec des humains et des chevaux aigris par la méchanceté, que passer la fin de mes jours tous seul.»

Hurricane, tourna légèrement la tête en direction de son humain, que l'on pouvait désormais distinguer, tel une âme errante au milieu d'un paradis coloré dans des teintes pastel ou seuls les chants des oiseaux se feraient entendre. Au fond ils n'étaient pas tous méchants, mais plus méprisants. Il se concentra sur Pearl Blue :

« De la compagnie ? J'en ai, même beaucoup, mais ce n'est pas le nombre qui fait le bonheur, peut être que je m'entends bien avec un ou  deux chevaux au fort. Mais c'est tout, les humains sont un peu spéciaux là-bas, mais à force, quand tu y as passé un bon moment de ta vie, tu es obligé de t'attacher ne serait-ce qu'un petit peu à l'un d'entre eux. »

Le cuivré remit ses oreilles en arrières ; en effet il disait vrai il s'était bien attaché à Colt par exemple, mais refusait pourtant farouchement de l'admettre, ou quand il l'admettait c'était ‘'un petit peu''. Pourtant, les hommes lui avait fait tant de mal entre son œil invalide qui ne le serait pas sans l'intervention de ces humains et les nombreuses blessures du passé… Il arrêta là sa recherche dans sa mémoire, comme pour se protéger lui-même.