Messages : 105 Points d'XP : 40 Date d'inscription : 07/05/2016 Age : 25
Carte d'identité Groupe: Indiens Grade: Monture du chaman Informations:
Sujet: Don't judge a book by its cover. [Atcharyam] Lun 29 Aoû - 16:08
Don't judge a book by its cover
Foutue journée !
Le temps était triste, les nuages gris recouvraient tout le ciel, le vent soufflait doucement et le terre devenait de plus en plus humide. Donoma n’avait jamais apprécié ce temps, la température basse l’irritait et le froid l’agaçait. En fait, elle avait l’impression qu’il se moquait d’elle, ainsi elle ne pourrait pas s’amuser et jouer avec les indiens, elle ne pourrait pas non plus aller vagabonder aux côtés de son cavalier, malheureusement, Bly avait attrapé un rhume la veille, il ne pouvait donc pas travailler et encore moins se balader avec sa jument. Il était alors contraint de rester dans son tipi, à se reposer.
Ennuyée, Donoma resta au paddock tout au long de la journée. Couchée auprès de son père –endormi- elle joua avec sa crinière en la faisant virevolter en soufflant, et fit la même chose avec la crinière de Jolan qui lâchait quelques grognements, amusant la blanche. Son regard se tourna vers les autres chevaux présents dans le paddock ; tous faisaient la sieste. Les absents étaient en compagnie de leur bipède, chacun faisait son devoir pour le bien du camp. Sauf Donoma qui fut condamnée à rester au camp pour le reste de la semaine.
Elle soupira.
Quel ennui !
Elle se redressa et quitta l’enclos. Elle se dirigea vers le tipi du chaman où elle espérait le voir éveillé et guéri. Ce ne fut pas le cas ; il était couché sur le tas de fourrure qui lui servait de lit et une autre sur lui, son visage n’était pas aussi pâle qu’avant, mais sa mine fatiguée était toujours présente. Donoma s’inquiéta. Bly était le genre de personne qui ne tombe pas malade facilement grâce aux plantes médicinales qu’il trouve et essai avant de les donner aux villageois. Il était obligeant et prudent.
Elle ressortit sa tête de la tante et regarda autour d’elle. Pour la première fois, le camp était « mort », pas une seule trace des enfants qui jouent à chat, pas d’humains adultes discutant sur tout et rien. Vide. Cela ne lui plaisait pas, pas du tout. Elle marcha dans ce « cimetière », la tête basse, ennuyée ne sachant quoi faire pour faire passer le temps. Elle pourrait bien dormir, mais ça ne l’enchantait guère. Aller se balader quelque part ? Elle ne pouvait pas sans la permission des indiens et encore moins sans celui de Bly.
A un moment, elle crut entendre une voix. Ses oreilles se redressèrent et ses yeux pétillèrent, elle la suivit jusqu’à l’entrée du camp. Miracle ! Des « êtres-vivants » ! Elle ne put s’empêcher de sourire bêtement, enfin à qui parler ! Elle s’approcha de quelques pas avant de s’arrêter. Cet étalon, elle le connaissait, enfin que de nom. Atcharyam. Un équidé peu sociable, froid et distant avait-elle été informée, on lui avait aussi dit qu’il n’aimait pas la compagnie des autres et que ceux-ci, non plus, n’appréciaient pas sa compagnie. Quelques-uns lui ont même dit de ne pas trop s’y approcher, de peur de mourir d’ennui avec lui.
Elle eut comme un tic. Fériel aussi avait un air blasé, désintéressé par sa personne et pourtant, ça ne lui a pas empêché de devenir de bonnes amies !
Sujet: Re: Don't judge a book by its cover. [Atcharyam] Lun 29 Aoû - 17:20
« le briseur de silence »
Encore une journée semblable à toutes les autres. Au moins avais-je la tranquillité, et ça, c'était tout ce que je demandais. Je n'étais nullement attristé de ma réputation certes pas très glorieuse au sein du campement indien, bien au contraire. Tous respectaient mon besoin de solitude parce que personne ne voulait s'approcher, et ça n'allait pas pour me déplaire. Je n'avais plus à supporter ce passé trop lourd, ce père trop violent, cette jument trop prétentieuse. Faucheuse. Jamais au grand jamais je n'oublierais ce nom. Quand je me souvenais d'elle, mon cœur me rappelait comme il était serré depuis qu'il était en miettes, alors je me contentai de soupirer un grand coup. Cette fois là n'échappa pas à la règle, et je soufflai aussi lourdement que profondément, expirant tout l'air accumulé dans mes poumons.
- Saleté de vie.
J
e m'étais rapproché du camps dès le matin, attendant impatiemment Plume de Phoenix, ce petit indien qui était devenu comme un fils en m'apprivoisant. J'étais son meilleur ami comme il était le mien... Mais je demeurais tout de même raisonnable, et je ne perdais pas de vue qu'un jour il m’abandonnerait lui aussi, comme les autres. C'est ça la vie. On fait des rencontres, certaines nous réussissent, d'autres pas, mais tôt ou tard, les gens s'en vont. Il finissent toujours par partir. Souvent c'est après qu'ils aient eu ce pourquoi il s'étaient rapprochés à la base. Et me voilà là, à refuser d'admettre que ça arriverait aujourd'hui. En fin de compte le paradoxe, c'était que je savais pertinemment que notre amitié ne durerait qu'un temps, que tôt ou tard il déciderait d'avoir un cheval à lui, en grandissant il ne me trouverait plus aussi « fun »... Mais chaque jour je priais pour que ce ne soit pas aujourd'hui, sauf que si je l'espérais toutes les 24 heures, jamais il ne me rejetterait. Cependant je me répétais qu'il le ferait. Vous comprenez ?
Je regardai les tipis, et plus particulièrement le sien, avec insistance. Le camps dormait, c'était étrange, mais ça aussi, ça me satisfaisait. Pour une fois qu'il n'y avait pas de signaux de fumée pour me rouiller les voies respiratoires, de petits d'hommes courant par ci par là, en se prenant pour les plus rapides, de cabots cavalcadant avec leur nonos, de chants bizarres et de danses particulières... Juste le silence et la sérénité. Mon esprit s'apaisait à mesure que je savourais ce côté paisible que je ne croyais pas possible ici. Il fallait croire que je m'étais trompé... Et ça me faisait sourire de le constater pour une fois. Avant quand je me trompais, c'était à mes dépends, mais là, ça m'avantageait bien.
L'encolure bien droite, fermement campé sur mes quatre membres et les naseaux humant le parfum de nature sauvage qui pouvait aisément planer dans toute cette quiétude. Le calme, enfin... Les yeux fermés (bien que j'eusse l'habitude que l'un des deux le soit constamment), la crinière voletant légèrement dans le vent... Rien n'aurait pu déranger mon isolement... Sauf peut-être elle. L'une de mes deux oreilles, la droite, pivota sur le côté à l'entente d'un bruit se rapprochant. Mon œil valide se mouva dans son orbite, se déposant silencieusement sur l'intruse qui venait casser cette paix olympienne que j'adulais tant... Je soufflai de nouveau profondément, et sur un ton blasé après m'être assuré que c'était bien vers moi qu'elle venait, après avoir attendu quelques instants que quelque chose se passe sans rien voir venir, je demandai avec un léger courroux dans la voix :